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  NOUS SOMMES CHARLIE 

(Ré)incarner, le meilleur des hommages

 

L'atmosphère est brûlante ; l'attentat n'a eu lieu qu'hier. Stupéfait moins par l'événement en lui-même que par l'émoi collectif qu'il génère, je souris à l'idée que la France puisse se fédérer autour de la protection d'un droit de l'homme, jusqu'à exporter son émotion au monde entier. 

 

Un véritable exploit. Ma courte vie ne m'avait permis d'assister qu'à deux moments d'union nationale. Mais aujourd'hui, j'y vois la synthèse entre l'angélisme du 12 juillet 1998 et le sursaut républicain du 21 avril 2002.

 

Ils se sont confrontés à quelque chose qui les dépasse. La liberté d'expression est l'un de nos trésors historiques, encore faut-il la protéger efficacement. Car pour reprendre la métaphore de l'un de mes enseignants, les droits sont l'inverse du dentifrice : moins on en utilise, plus on en perd.

 

Ceci est un appel aux artistes que j'arrive à capter par ces lignes. Grands comme petits, nous sommes les artisans de cette liberté, première cible de la répression politique et/ou religieuse. Se défendre, ce n'est pas se restreindre, mais au contraire resplendir : repoussons nos limites, ne nous conformons pas, balayons l'auto-censure de nos esprits, et engageons-nous. Provoquons, blasphémons, bref ; osons.

 

Face à la haine des ignorants, opposons l'audace respectueuse. Cela a toujours été mon étoile du Nord. Il est temps de reprendre le flambeau pour donner un sens à cette forme de sacrifice républicain.

 

Je suis Charlie. Nous sommes tous Charlie.

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